Évaluez votre nouveau pouvoir d'achat immobilier !

La baisse des prix et des taux a redonné du pouvoir d'achat aux Français, ce qui a entraîné la reprise des transactions. Ce regain d'activité a également dynamisé les prix, qui repartent à la hausse dans certaines villes. Laurent Boccara des Echos nous invite à évaluer notre nouveau pouvoir d’achat immobilier.

L'année 2016 sera un bon cru pour les transactions immobilières en France. Malgré la pression fiscale et le maintien du chômage, les Français achètent à nouveau. L'indice de confiance des ménages ne cesse de progresser, les taux d'intérêt des crédits sont bas et continuent de baisser renforçant le pouvoir d'achat immobilier.
 

Résultat, les acquéreurs sont plus nombreux. « En mars, ils étaient 20 % de plus qu'il y a un an à rechercher un bien », affirme Laurent Vimont, président du réseau Century 21 France. Bien que séduits par le dispositif Pinel dans le neuf, les investisseurs refont progressivement leur apparition sur le marché de l'ancien, sauf à Paris pour cause d'encadrement des loyers.

Dans leur grande majorité, ces acheteurs désormais dans les starting-blocks ont arrêté d'anticiper une baisse des valeurs et ont décidé de concrétiser leurs projets. Cette ambiance générale rend le marché plus animé avec une remontée en flèche du nombre de transactions. L'année 2015 s'est terminée avec près de 800 000 ventes dans l'existant, 2016 s'annoncerait dans la même veine, voire meilleure.
 

Selon le réseau Guy Hoquet l'Immobilier, le raccourcissement général des délais de vente partout en France est en moyenne de 66 jours au premier trimestre 2016 en Île-de-France (hors Paris) contre 71 jours fin 2015 ; et de 99 jours en province contre 106 jours. Après trois ans de baisse des valeurs, les propriétaires-vendeurs, plus réalistes, sont moins arc-boutés sur leur prix.
Côté prix, selon la Fnaim, ils ont moins baissé en 2015 avec un recul de 1,9 % en France et de 1,4 % en Île-de-France. Tous les professionnels constatent une nouvelle tension sur les valeurs au dernier trimestre.
La bonne santé d'un marché local demeure toutefois en lien étroit avec l'activité économique (emplois, taux de chômage) et l'évolution démographique d'une ville. C'est ce qui explique des variations de prix disparates avec des marchés à plusieurs vitesses. Selon le réseau Guy Hoquet l'Immobilier, Bordeaux et Nantes affichent (fin mars) des progressions annuelles de 3 %, et 2,5 %.
 

Ressenti dans certaines villes, ce léger frémissement des valeurs reste limité aux meilleurs quartiers (centre-ville) et pour des biens de qualité. Les biens de qualité et en bon état, se positionnant au bon prix, trouvent vite preneur.

 

Source : Laurence Boccara, Les Echos